Innovation, destruction, la période actuelle nous remémore la théorie Schumpétérienne de destruction créatrice. Elle l’amplifie et l’accélère sans nul doute.

La crise sanitaire est, devant nos yeux, en train de rebattre les cartes dans nombre de secteurs et de zones géographiques.

Immobilier, entreprises, emploi, commerces sont touchés. La pandémie a fermé les économies. Les salariés ont été invités à rentrer chez eux. La digitalisation des entreprises et des organisations a été accélérée. Zoom, Teams, Skype ont remplacé les réunions et les voyages d’affaires. Le télétravail pratiquement généralisé a laissé des traces. Une part significative des salariés y ayant gouté depuis 18 mois, ne veut plus revenir au monde d’avant. Le café du matin avec vue sur la Dordogne, l’Atlantique ou les Alpes séduit. Troquer un deux pièces pour une maison avec jardin est un programme alléchant. Les organisations et les managers s’adaptent à un nouveau mode de travail hybride qui nécessite une transformation des relations professionnelles.

Cette nouvelle donne se décline sur l’immobilier. De Dreux à Chartres, de la mer à la campagne, pourvu qu’une connexion internet soit de qualité, les demandes de logement augmentent. Par cercles concentriques, les familles s’éloignent des centres villes pour chercher espace et qualité de vie. Par un jeu de vases communicants les prix se tendent dans les périphéries et villes moyennes et se tassent en centres villes des grandes métropoles. L’immobilier tertiaire quant à lui va devoir en partie se réinventer. Le bureau devient un lieu de convivialité. Il convient de séduire les salariés pour qu’ils reviennent. Repenser les espaces de travail, créer de nouveaux espaces, proposer de nouveaux services font partie des nouveaux enjeux.

La mutation est à l’œuvre.

L’inflation en cours est le corolaire de la période que nous vivons. Les économies ont été fermées, et les dépenses et achats comprimés. Par un effet de ressort, la demande explose et les tensions sur les approvisionnements et les prix s’intensifient. L’inflation est à 5.3% aux US et à 3% en zone euro. Cette tension nouvelle devrait s’atténuer dans les mois qui viennent. Néanmoins les forces à l’œuvre vont sans doute militer pour un retour d’une inflation plus structurelle.

Ce nouvel état des lieux ne sera pas sans conséquences. Le pic de la période de taux bas est probablement derrière nous. Pour ce qui est des sujets qui nous intéressent, les taux d’emprunts bancaires et la rémunération de l’épargne, ils seront impactés à terme. Les banquiers centraux, Fed et BCE, demeurent très prudents quant à une remontée des taux et une baisse des achats d’actifs. Il importe d’éviter tout craquement obligataire.

La période que nous vivons est intéressante à plus d’un titre, mais il convient en tant que gestionnaire que nous sommes, de s’adapter et de vous accompagner.