Chaos fiscal ?
Ce mois d’octobre 2025 s’ouvre sur une scène internationale en pleine effervescence, où la volatilité des marchés épouse les rebondissements politiques et géopolitiques à une vitesse rarement vue depuis la pandémie. L’Europe cherche toujours ses repères, tandis que le Moyen-Orient tente d’ancrer la paix après un cycle inédit de négociations historiques pilotées (évidemment) par le sens légendaire du deal de Donald Trump, qui, dans ses conférences de presse, négocie comme il twitte : sans filet… et parfois sans plan, mais (presque) toujours avec effet !
Du côté de l’Ukraine, l’issue du conflit reste incertaine : l’équilibre précaire entre alliances militaires et pressions économiques sur Moscou structure autant les perspectives de croissance que les risques systémiques pour les investisseurs. Aux États-Unis, la croissance tient, portée par la tech, l’IA générative et l’industrie énergétique, tandis que la faiblesse du dollar soutient les exportations… mais constitue une épine dans le pied de l’export européen. Les émergents, eux, oscillent entre fragilité politique (Madagascar, Argentine, Turquie) et opportunités nouvelles.
En France, le climat politique prend parfois des airs de café-théâtre. Après la dissolution et la valse gouvernementale de l’été, le pays se demande encore à quelle sauce fiscale il va être mangé. Les débats budgétaires ressemblent à une série Netflix : suspense et rebondissements à répétition sur la réduction du déficit… ou pas. Derrière les sourires polis et les « efforts de consensus » ? Chacun attend la prochaine présidentielle, où, qui sait, un compromis à la sauce Trump achèvera de convaincre le monde que le génie tricolore consiste à transformer l’attente en institution nationale !
Cet environnement génère inévitablement une incertitude fiscale : reports de réformes, niches en sursis, prélèvements différés… Il devient difficile de bâtir une stratégie patrimoniale sur du sable mouvant. Mais une chose est sûre : le patrimoine français résiste grâce à la discipline et à la diversification. Les valeurs refuges – immobilier résidentiel de qualité, foncières cotées, actifs sectoriels liés à la santé, à la transition énergétique et à la cybersécurité – continuent d’offrir de la valeur durable. L’infrastructure verte, et, paradoxalement, la vieille économie du luxe conservent (et consolident) leurs fondamentaux, sur fond de digitalisation accélérée et d’urbanisation croissante.
Les marchés financiers eux-mêmes, sous les secousses du contexte mondial, laissent naître des opportunités pour les investisseurs capables de sélectionner rigoureusement : actions européennes sous-valorisées, private equity, même sur le secteur de la défense ! dette privée, et certaines obligations souveraines profitent de la volatilité environnante. N’oublions pas l’innovation, qui, malgré l’incertitude, attire encore les capitaux : IA, biotech, économie circulaire, et cybersécurité restent les favoris pour qui vise la croissance à long terme.
Alors, restons vigilants, lucides… et souriants. L’histoire de la France, et plus largement des démocraties occidentales, montre qu’après chaque tempête, des solutions émergent des crises. Les investisseurs patients, stratèges et sélectifs, trouveront des points d’ancrage même au cœur du doute. Entre les tweets décoiffants de Trump et le théâtre fiscal hexagonal, il reste toujours une constante : le talent d’adaptation, l’innovation, et la capacité à transformer l’incertain en opportunité. Continuons à bâtir, à investir, à croire en l’avenir : chaque crise porte la promesse d’une renaissance.

